par Francis Pelletier
© Copyright 1995 MOSARCA
L'un des premiers articles dans lesquels M. Ovshinsky
a décrit ses travaux sur les matériaux à changement
de phase remonte à 1970 (1). Après un bref historique, il
y rapportait les possibilités de cette technique appliquée
- notamment - à la mémorisation d'informations. A la tête
d'Energy Conversion Devices (ECD),
il est à l'origine de nombreux brevets d'invention posant les principes
de fonctionnement de cette technologie dont il voyait des débouchés
possibles dans des domaines aussi variés que la photocopie pour les
tambours, la micrographie pour la mise à jour de microformes (sous
le nom d'Ovonic) et bien sûr, les mémoires optiques.
En fait, c'est dès 1958 qu'au sein des &laqno;Energy Conversion
Laboratories», M. Stanford R. Ovshinsky a démontré
les possibilités de commutation d'un matériau amorphe vers
un état cristallin. Il a, par la suite, continué d'enrichir
son portefeuille de brevets tout en poursuivant d'autres recherches. Les
personnes intéressées par l'historique des découvertes
et des applications de M. Ovshinsky se reporteront à son article
publié dans le MOS 127 (pages 65 à 67) de MOS du mois de septembre
1994. Le premier enregistreur/lecteur utilisant un disque effaçable
basé sur la technologie du changement de phase a été
présenté en avril 1983 (MOS 6, pages 6/7) par Matsushita.
Cet appareil enregistrait des disques de 20 centimètres de diamètre
pouvant stocker 15.000 images fixes saisies par une caméra vidéo.
La société ECD a poursuivi Matsushita en justice pour piratage
de brevets, avant de conclure un accord le 17 novembre 1983, accord au terme
duquel Matsushita s'acquittait d'une licence (2).
Depuis, le groupe Matsushita a mis au point sa propre technique de changement
de phase, qui porte le nom de PCR, et en a fait une gamme complète
d'unités de DON 5,25 pouces. Les premières utilisaient des
médias de type WORM (comme le modèle 3363 d'IBM d'origine
Matsushita), puis vinrent les unités pour disques effaçables.
Dans les prochains mois, Matsushita commercialisera son premier système
d'enregistrement de vidéo numérique (voir dans ce même
numéro, page 47) utilisant, cette fois, un disque optique effaçable
de trente centimètres de diamètre. Durant les années
80, le changement de phase appliqué au disque optique a donné
lieu à de nombreuses recherches, tant aux USA qu'au Japon et en Europe.
C'était le cas chez IBM où, durant les années 80, une
équipe californienne de scientifiques a travaillé sur ces
disques optiques réversibles. En Europe, la plupart des sociétés
ont fini par abandonner cette voie, préférant celle offerte
par la technologie magnéto-optique.
Francis Pelletier
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Cet article a été publié dans le magazine MOS 134 mai
1995
Pour plus d'information sur la société
ECD : http://www.ovonic.com