par Francis Pelletier © Copyright 1995 MOSARCA
Cet article a été publié dans le magazine MOS N°135
- Juin 1995
L'encodeur MPEG-2 VST-1000 de Sony
L'encodeur MPEG-2 VST-1000 de Sony utilise des processeurs spécialement
conçus par les ingénieurs de la firme japonaise pour traiter
en temps réel des signaux analogiques ou numériques. Il se
présente physiquement sous la forme d'un boîtier fait pour
s'intégrer dans une baie vidéo ou informatique et abrite plusieurs
cartes électroniques. Ce VST-1000 traite des signaux vidéo
analogiques issus de magnétoscopes (component, composite ou S-Video)
et des signaux audio analogiques séparés. Il possède
aussi plusieurs interfaces série pour le pilotage de magnétoscopes
et la liaison avec un ordinateur de paramétrage et de contrôle.
Les autres connecteurs dont il dispose sont une sortie directe pour la transmission
du flux MPEG-2 multiplexé (son et image) vers un contrôleur
de systèmes de stockage sur disques magnétiques RAID et un
contrôleur SCSI-2 pour l'interfaçage de périphériques
de sauvegarde ou autre. Il contient également un décodeur
temps réel qui permet de visualiser et de vérifier sur un
moniteur vidéo les images traitées et d'écouter en
parallèle les séquences sonores. Cet encodeur se conforme
à la norme MPEG-2 et à sa syntaxe dite profil principal/niveau
principal (MP@ML) et utilise la &laqno;couche» 2 de MPEG-audio pour
les signaux sonores. Son taux de transfert maximal, audio et vidéo,
est de cinq mégabits par seconde. L'encodeur MPEG-2 VST-1000 de Sony
est paramétrable à l'aide de logiciels fonctionnant sur compatibles
PC et s'intègre dans la gamme de solutions de vidéo numérique
du fabricant japonais, gamme qui contient également un contrôleur,
le VSR-1000, et des serveurs proprement dits référencés
sous le nom générique de VideoStore.
Dans la configuration proposée par Sony, le flux vidéo MPEG-2
(images et sons) issu de l'encodeur VST-1000 transite vers les serveurs
de stockage au travers d'un contrôleur, le VSR-1000. Ce boîtier
est modulaire et peut s'adapter aux besoins des utilisateurs par ajout de
cartes électroniques. En version de base, ce boîtier contient
une carte d'interfaçage direct de l'encodeur MPEG-2 et cette carte
porte un connecteur SCSI-2 auquel peut se brancher directement un système
de sauvegarde sur bande magnétique (streamer). Sur cette carte s'ajoute
une seconde carte comprenant le contrôleur proprement dit ainsi qu'une
ou plusieurs cartes de connexion de sous-systèmes à base de
disques magnétiques RAID. La carte contrôleur dispose d'interfaces
(RS-232C/RS-422) pour le pilotage par micro-ordinateur et la gestion des
différentes séquences vidéo et d'un connecteur pour
le contrôle des sous-systèmes RAID. Le contrôleur VSR-1000
peut également recevoir jusqu'à six cartes de décodage
MPEG-2 comprenant chacune deux décodeurs, soit au total douze canaux
simultanés. Chaque carte référencée BKVS-20
restitue la vidéo au standard NTSC pour l'instant et dispose de sorties
audio analogiques pour des signaux stéréophoniques. Les sous-systèmes
de stockage de la vidéo ou Media Unit VSH-10 viennent s'interfacer
au VSR-1000 par l'intermédiaire de cartes spécialisées
comprenant chacune deux contrôleurs. Chaque unité de stockage
se compose actuellement de six disques durs magnétiques de 2,1 giga-octets
chacun dans une configuration RAID-3 offrant 4,5 heures de programmes vidéo
MPEG-2 au débit soutenu de cinq mégabits par seconde. Les
unités VSH-10 peuvent être chaînées entre elles
via des interfaces SCSI-2 afin d'offrir une capacité de diffusion
de plusieurs dizaines d'heures de programmes vidéo MPEG. La solution
d'encodage MPEG-2 de Sony, livrée avec son serveur, est actuellement
une des offres les mieux packagées du marché international.
Elle répond aux besoins des studios de post-production et aux établissements
diffusant de la vidéo à la demande. Prochainement, elle devrait
être étendue et adaptée à la production de programmes
sur MultiMedia-CD, le nouveau Compact Disc haute densité que Sony
a mis au point avec Philips.
Francis Pelletier © Copyright 1995 MOSARCA
Cet article a été publié dans le magazine MOS N°135
- Juin 1995