Fondé en 1972, le groupe Orsid (Paris, France) a vu les techniques
évoluer dans les domaines où il intervenait, le plus souvent
sous l'effet de l'informatique. Ses prestations ont évolué
en parallèle et ont parfois changé de nature, les entreprises
et les administrations ayant de plus en plus souvent recours à des
compétences extérieures pour gérer leurs problèmes
de document, de la création au stockage en passant par le retraitement.
Ces prestations couvrent aujourd'hui un large éventail des besoins
tels que la saisie de documents, l'impression laser et personnalisée,
la micrographie documentaire et la numérisation de documents. Sur
la place de Paris, le groupe Orsid est l'un des premiers prestataires en
micrographie COM. Avec une douzaine de COM répartis
dans plusieurs centres de production, il réalise environ 200 millions
de vues par an.
Station de transfert sur CD-WORM
de fichiers GEIDE-COLD chez Orsid
Photo : © F.P.
Voici quatre ans, il a décidé de rapprocher la micrographie
et l'informatique en proposant de coupler la RAO
(Recherche Assistée par Ordinateur) à la micro-informatique.
Sous le nom d'Archivlink-2000, il commercialise une solution complète
de gestion électronique de microfilms 16 mm COM couplée à
une base de données tournant sur des micro-ordinateurs compatibles
PC. Cette base de donnée, par l'intermédiaire de l'interface
"Orfilm" spécialement conçue pour cela, pilote
des lecteurs/reproducteurs munis d'un dispositif de recherche automatique
de vue. Du microfilm, il a prolongé sa réflexion vers l'image
numérisée et a élaboré une solution de GED développée
à partir du moteur Taurus de DCI. Il la commercialise sous la référence
Archivlink-5000. C'était par la même occasion une façon
de mettre en avant les nouvelles prestations mises en place avec l'apparition
de la GED, la numérisation et l'indexation de documents. Depuis un
an, Orsid a élargi le champ de ses prestations à la GEIDE COLD en proposant aux entreprises de récupérer,
d'indexer et de transférer leurs fichiers spools sur des supports
optiques. Ces prestations sont proposées en complément de
l'édition de microfilms ou de microfiches COM qui reste une des principales
activités du centre de production de Paris que nous avons visité
en compagnie de M. Marc Chedru, directeur général, et de M.
J.P. Grassi, directeur commercial.
MM. Grassi, Chedru et Poulain d'Orsid
En matière de GEIDE COLD, Orsid assure
le traitement de nombreux types de fichiers spools émanant d'ordinateurs
centraux ou départementaux. Grâce à son expérience
en COM, elle est capable de traiter un nombre impressionnant de supports
comme les cartouches 3480/3490, les DAT, les Exabyte, etc., et de récupérer
des fichiers dans des formats très divers pour lesquels elle dispose
de filtres d'importation. De même, Orsid propose le téléchargement
de fichiers en connexion directe avec des ordinateurs distants au travers
de liaisons Transpac ou Numéris dont sont équipés tous
les établissements du groupe. Orsid réalise des microfilms
COM et enregistre ces mêmes informations indexées sur des disques
optiques numériques magnéto-optiques ou sur des CD-WORM.
"Nous ne vendons pas de technologies mais des solutions accompagnées
de services pour répondre aux besoins du client utilisateur"
précise M. Marc Chedru. La GEIDE COLD est en effet un complément
de l'édition COM, considérée par Orsid - comme par
la plupart des prestataires - comme le support de conservation incontournable
en raison de la longévité attestée du film.
Dans la solution développée par Orsid, la restitution électronique
à l'écran est identique à l'original, présentation
et polices de caractères incluses. Identique donc à la copie
que le client aurait pu obtenir par une impression laser ou autre; d'où
le nom générique de LaserLike. Cette solution accepte les
codes AFP d'IBM et Metacode de Xerox et prend en compte les documents à
polices de caractères multiples. Bien entendu, elle permet l'affichage
des données dans un fond de page numérisé.
Une fois les fichiers indexés et structurés, Orsid laisse
à ces clients le choix du support de stockage qui sera soit un disque
optique 5,25 pouces soit un CD-WORM avec, dans ce dernier cas, la possibilité
de réaliser des lots de copies pour une diffusion élargie.
Comme beaucoup de ses confrères, Orsid a un faible pour le CD-WORM
pour ses aspects normalisés tant du point de vue physique que logique
et pour le très bon rapport prix/capacité qu'il offre au méga-octet
stocké.
Les opérations de transfert et de gravure de CD-WORM à partir
de fichiers spools sont réalisées dans une pièce située
à côté de la salle COM où trônent plusieurs
machines Agfa et Anacomp. Après extraction et indexation sur un micro-ordinateur
PC, les fichiers et les index obtenus sont dans un premier temps transférés
sur un disque optique 5,25 pouces; ils sont ensuite enregistrés sur
un CD-WORM au format logique ISO-9660 à l'aide d'un graveur double
vitesse Kodak PCD-200. En général, comme nous l'a indiqué
M. Lucien Poulain, directeur technique d'Orsid, on enregistre trois CD-WORM
identiques à partir des mêmes fichiers. Deux sont destinés
au client pour exploitation tandis que le troisième sert de copie
d'archivage proprement dit. Dans certains cas, lorsque par exemple la mise
à jour des fichiers est quotidienne, Orsid suggère d'utiliser
le disque magnéto-optique comme support temporaire. Pour exploiter
ces fichiers COLD, Orsid propose une solution clef en main, ArchivLink,
qui s'intègre sur des plates-formes MS-Windows aux côtés
des programmes bureautiques. Elle fonctionne en version mono-poste ou sur
réseau local. Ces fonctionnalités sont classiques, à
savoir la possibilité de mener des recherches multicritères
puis de visualiser à l'écran des fichiers en quelques secondes,
la possibilité d'imprimer les données avec fusion d'un fond
de page numérisé ou de les transférer vers un télécopieur
au travers d'un fax/modem.
Aujourd'hui, sans délaisser la micrographie COM (voir
la salle COM d'Orsid), Orsid s'est adaptée à la GEIDE
COLD et a poussé ses clients à faire de même. Ils ont
entre les mains les outils de la gestion au quotidien et ceux de l'archivage
longue durée. Les fichiers spools ne sont pas les seuls qu'Orsid
propose de transférer sur disque optique. Il effectue des reprises
de microformes et d'originaux sur papier dans ses ateliers de numérisation
et d'indexation. Tout cela en complément de ses prestations de microfilmage
à façon, de saisie et d'impression qui constituent son fond
de commerce initial et le gros de ses activités. La GEIDE COLD, qui
n'est après tout qu'une nouvelle façon de présenter
et d'utiliser les informations, se situe dans la continuité de ces
services traditionnels.
Francis Pelletier ©
copyright 1995 MOSARCA - Tous droits réservés
Cet article a été publié dans le magazine MOS 138 -
octobre 1995